Ô poète du confinement Les mots se fatiguent
Avant Dans l’attente Avant de jaillir en source vive en source pure Tes mots te fatiguent ils sont ailleurs partis Inquiets inaudibles sourds aveugles fades et décolorés Tes mots loin de ta grâce s’échappent ou bien se mêlent au verbe assourdissant des news Et toi le premier Mai Hymne Tu seras excusé pour cause de confinement Tu seras Absent des honneurs rendus aux travailleurs Dans la joie et l’insouciance la fleur au fusil Dans la gaité et la dignité Ô premier Mai triomphe de tant de luttes Premier Mai Jour férié avec solde Premier Mai jour poétique mêlant la prose du combat à la légèreté de l’air
de ce jour Premier Mai parfumé au muguet délicat Qui fête l’amour et les gestes jolis
Toi le poète Tu cherches les mots pour chanter la paix disséminée en gazouillis